Lactoferrine dans l’alimentation : En quoi est-elle importante pour bébé ?

Ce qui rend indispensable le lait maternel pour le bébé s’explique par sa composition de multiples substances. Chacune de ces substances à l’instar de la lactoferrine favorise efficacement de manière directe ou indirecte la croissance du nourrisson. Elle réduit également le risque d’infections de 57 % chez l’enfant. Quelle est alors l’importance de la lactoferrine dans l'alimentation pour le bébé ? Nous verrons ce qu’il en est dans la suite de cet article.

Qu'est-ce que la lactoferrine ?

Ayant de nombreux rôles biologiques favorables au corps, la lactoferrine est une glycoprotéine familière des transferrines qui s’attache au fer. Elle possède de nombreuses propriétés qui ont des effets curatifs et protecteurs : antibactériennes, antivirales, antifungiques, anti-inflammatoires, antioxydantes et également immunomodulatrices. Il faut attendre 1960 pour assister à l’isolation pour la première fois de la lactoferrine du lait de vache par Grooves.

Il faut savoir que c’est une molécule composée dans le lait de toutes les femmes qui viennent d’accoucher. Et ce n’est pas tout ! En 1966, sa présence a également été détectée dans la salive, les sécrétions nasales, les larmes, la bile et le sperme. Elle se retrouve aussi dans le fluide pancréatique, le mucus cervical de la femme et l’urine.

Les bienfaits de la lactoferrine sur le bébé

La lactoferrine est une protéine dont profite le nourrisson lors de l’allaitement. Son importance est liée au bien-être du nouveau-né grâce aux bienfaits qu’elle apporte :

Une absorption du fer beaucoup plus simplifiée

Conformément aux affirmations du Programme National Nutrition Santé (PNNS), le colostrum et le lait mature présentent une concentration faible en fer. Dans le colostrum, elle est estimée à de 0,8 milligramme par litre et à 0,3 milligramme par litre dans le lait mature. Selon Alain Bocquet, le rôle principal de la protéine lactoferrine est de rendre possible l’absorption du fer.

Ainsi, grâce au taux élevé de la lactoferrine contenu dans le lait maternel, l’organisme absorbe à hauteur de 30 à 70 % le fer qui est présent dans le lait maternel. Par contre, le fer contenu dans le lait de vache ne subit l’absorption qu’à hauteur de 5 ou 10 % au mieux.

Il serait donc judicieux de dire que la lactoferrine permet de manière conséquente l’absorption du fer par l’organisme. C’est là un véritable avantage de cette substance pour les nouveau-nés puisque cela permet de lutter contre les infections tout en favorisant également une croissance de son cerveau.

Une amélioration de l’activité cérébrale et de la croissance osseuse

Pour un accroissement accéléré et facilité du cerveau et de la fonction cognitive des nourrissons, la lactoferrine agit en tant qu’un nutriment conditionnel. C’est un processus qui se réalise lors de la période de croissance accélérée. De ce fait, sa fonction d’absorption de fer lui permet une intervention indirecte, étant donné que le manque en fer impacte le développement du cerveau.

Il faut aussi noter que la lactoferrine améliore la croissance des os et contribue à les maintenir en excellente forme. Elle pourrait être une bonne alternative comme substance thérapeutique de la maladie causant la perte excessive de masse osseuse (l’ostéoporose).

La lactoferrine : un risque d’infections relativement bas chez les bébés

En raison de l’impact de la protéine lactoferrine sur les bébés, une dizaine d’études avancées ont été menées sur les effets que présente cette substance. Il était le plus souvent question de lactoferrine bovine qui est servie en complément de l’alimentation. Cela présentait une différence importante au niveau des bébés qui sont nourris au biberon. Elle l’est moins par contre chez les bébés qui sont allaités et qui profitent de la lactoferrine dans le lait.

Le résultat remarqué est qu’il y a un bas taux d’infections microbiennes de toutes sortes (bactéries, de virus, de champignons et de parasites). Il faut savoir d’une part qu’en fonction de son apport de fer, la lactoferrine a la capacité de contrer les bactéries en réduisant considérablement leur multiplication. Et d’autre part, elle cause la mort des bactéries et des virus en s’attaquant à leur paroi. Elle met donc à disposition du nouveau-né des armes appropriées pour combattre les infections.

La lactoferrine : un booster pour le développement de l’intestin

Au nombre des multiples bienfaits de cette protéine chez le nourrisson, il faut noter son effet contre le développement de champignons et de parasites pouvant occasionner plusieurs maladies. De plus, l’ajout de la lactoferrine dans l’alimentation ne cause aucun effet indésirable ou délétère. La protéine lactoferrine permet plutôt le développement de l’appareil digestif chez les nourrissons. Ce qui est possible à l’aide de la multiplication de ses cellules.

La lactoferrine peut également limiter la fréquence de l’entérocolite ulcéro-nécrosante (une maladie intestinale très grave et même mortelle chez les prématurés) de manière indirecte. Un autre atout de cette protéine est qu’elle encourage l’inflammation, ce qui causera dans le cas d’une plaie une rapide et meilleure guérison.

La lactoferrine en complément alimentaire

En addition du traitement prescrit pour rétablir rapidement l’équilibre de fer de l’organisme, la lactoferrine dans l'alimentation est un complément alimentaire qui pourra être utilisé sans aucun risque. Un traitement d’une ou deux capsules suffira par jour en tenant compte des besoins exprimés ou en fonction des conseils de votre médecin traitant.

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